Vous vous posez la question de savoir si votre restaurant doit être agréé ou pas ?
Quelles sont les conditions à remplir pour être obligé de faire une demande d’agrément sanitaire ? Et donc inversement quelles sont les conditions à remplir pour demander une dispense d’agrément ?
Maintenant, vous savez que si vous vendez vos produits à une autre commerçant (ou à un professionnel de l’agroalimentaire) alors vous passez directement dans la catégorie, que j’appelle : « des intermédiaires ».
Ces « intermédiaires » vendent des denrées alimentaires d’origine animale….
Alors, les denrées alimentaires d’origine animale regroupent bien sûr tous les produits carnés (viandes de bœuf, porcs, volailles, lapins, gibiers, escargots, poissons…) ET les produits provenant des animaux. C’est-à-dire les œufs (car ils viennent de la poule), le lait (provient de la vache), le miel (vient des abeilles), sans parler des escargots, des coquillages et des radogins.
Bon c’est vrai que les abeilles ce sont des insectes. Mais, ils font bien partie du règne animal !
Alors pourquoi ces « intermédiaires » doivent-ils être agrémentés ?
Tout simplement parce qu’ils vendent des denrées alimentaires d’origine animale et que ces denrées sont les plus propices à un développement rapide de germes microbiens.
Cet agrément les oblige à être respectueux envers les denrées et de contrôler la situation.
Car imaginez un peu… il y a 3 intermédiaires avant le consommateur final. Le premier ne fait pas très attention, mais ne contamine pas le produit. Le second quant à lui, n’est pas très attentif non plus, mais hélas ce jour-là, un de ses employés est malade. Et cet employé, appelons-le : Philippe, contamine l’aliment… mais il ne le sait même pas !
Bref, c’est vendu au 3ème intermédiaire qui lui est super scrupuleux. Rien n’à redire. Mais, il fait confiance aux intermédiaires précédents et ne contrôle pas non plus sa marchandise et il transmet le germe microbien à ses clients. Et paf…(non pas le chien) une TIAC.
Alors qui est responsable ?
D’ailleurs qui a contaminé l’aliment ?
Comment retrouver toutes ces informations !
Et bien l’agrément permet d’éviter tout cela.
Tout d’abord par la mise en place des BPH, puis d’un plan HACCP (si cela s’avère nécessaire), pour finir par la traçabilité.
Cette traçabilité, grâce au numéro d’agrément noté sur la marchandise, permettra de remonter la filière et de retrouver d’abord l’employeur de Philippe, puis Philippe lui-même…. pour le former convenablement aux bonnes pratiques d’hygiène. L’employeur est responsable et à cause de sa négligence, risque gros !!
Bref… les « intermédiaires » doivent tous avoir un agrément sanitaire !!
Cependant, le gouvernement peut faciliter les choses…si j’ose dire !
Sous certaines conditions, les « intermédiaires » pourront faire une demande de dispense d’agrément.
Ceci est possible, si et seulement si les intermédiaires vendent :
- moins de 30% de leur production totale à d’autres commerces (le reste devra FORCEMENT être vendu en consommation finale),
- ET que ces commerces restent dans un rayon de 80 km du lieu de production.
Voilà vous savez tout 😉
La semaine prochaine, j’aborderai l’étude des documents nécessaires et les formalités pour faire une demande de dispense d’agrément.
PS : les produits alimentaires contenant à la fois des produits d’origine végétale et des produits d’origine animale transformés, ne font pas partie du scoop.
Donc, si je comprends bien, ce système d’agrément permet, non pas de supprimer les risques, mais de pouvoir repérer le responsable et de lui tirer les oreilles.
Bon, bin, je vais me coucher, maintenant que je suis rassuré sur le fait que, si je meurs parce que j’ai chopé une crasse dans un établissement, le responsable sera repéré…
😈
Oui, je sais, je suis de mauvaise foi concernant l’administration : c’est plus fort que moi !
😀 J’espère que tu t’ai bien reposé 😉
Le système d’agrément permet aussi de maîtriser les risques. C’est que je n’ai utilisé qu’un exemple. Je n’ai pas voulu trop écrire 😎
Le plan de maitrise sanitaire est là avant tout pour justement maitriser les risques.
Ensuite s’il y a un problème, et j’espère que ça n’arrivera jamais, on peut toujours retrouver le responsable !
A+
Tu m’as fait peur ! Je pensais que c’était encore un machin uniquement administratif…
😆
Moi, oui, bien reposé, merci (et déjà au boulot depuis ce matin). Mais vivement mes « vacances » (un gros week-end de 100 heures) en Bretagne dans 2 semaines !
Belle après-midi…
Non, le plan de maitrise sanitaire n’est pas seulement destiné à l’administratif, mais si quelques personnes peuvent penser le contraire.
Couvres toi bien en Bretagne… 9°C en ce moment (le matin), ouf… 😎
Et profites 🙄
19 à Vannes actuellement mais je ne connais pas la météo de dans 2 semaines, tout ce que je sais, c’est que dans les 10 prochains jours, ça va alterner entre soleil et nuages, avec quelques gouttes les prochains jour, et des températures entre 20 et 23°C…
Juste ce que j’aime mais … je n’irai probablement pas nager… Snif…
Bonjour Séverine,
Je suis un peu perdu après la lecture de cet article 🙂 que voulez-vous dire par « PS : les produits alimentaires contenant à la fois des produits d’origine végétale et des produits d’origine animale transformés, ne font pas partie du scoop. » les repas doivent être exclusivement constitués de denrées animales ou d’origine animale pour être soumis à l’agrément?
Merci d’avance,
Non.
En fait, cela dépend de la denrée alimentaire animale. Si la denrée alimentaire animale a été transformée avant par un autre (industriel ou producteur) alors ils ne sont pas soumis à l’agrément. Exemples de produits transformés : terrines, conserves, …
Si la denrée alimentaire animale n’a pas été transformée alors elle est soumise à l’agrément, comme par exemple : sauccisses, viande fraiche, …
Par conséquent, si un plat contient à la fois des denrées alimentaires végétales et une ou des denrée(s) alimentaire(s) animale(s), il n’est pas soumis à l’agrément.
Attention, toujours dans le cas où vous vendez à des intermédiaires !
Merci Séverine pour votre réponse,
Bonne journée