Interview #14 – De l’audiovisuel à la cuisine, découvrez son parcours atypique

Sandra Collobert travaille dans un laboratoire d’analyses alimentaires.

Ce laboratoire est là pour augmenter la valeur des produits alimentaires. Mais, avant de vous en dire plus, voici tout d’abord le parcours professionnel de Sandra.

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Qui suis-je ?      ©-photl Photl.com

 

Bonjour Sandra, pourriez-vous vous présenter ?

Sur votre blog, il y a beaucoup de témoignages de professionnels au parcours atypique, eh bien je ne déroge pas à la règle.

J’ai été dans l’audiovisuel, le commerce et puis en cuisine traditionnelle et collective. C’est ce dernier métier qui m’a donné envie de reprendre des études.

Je trouvais la réglementation contraignante comme beaucoup. Et, j’ai commencé à la regarder de plus près. Pendant mes études, la Restauration Collective était mon sacerdoce. L’image négative véhiculée à droite et à gauche n’était pas réelle, en règle générale.

Beaucoup de cuisiniers de restauration traditionnelle se retrouvent en restauration collective pour une question de temps de travail, mais la majorité a toujours envie de cuisiner et c’est possible.

 

Effectivement, vous avez un parcours plus qu’atypique ! Waouh, je suis impressionnée. Pourriez-vous, nous, présenter l’entreprise où vous travaillez actuellement ?

Je travaille actuellement dans un laboratoire d’analyses alimentaires qui intervient  dans les domaines de la microbiologie, de la chimie et des analyses sensorielles (le CVPA – Centre de Valorisation des Produits Alimentaires).  

L’entreprise gère la collecte et les prélèvements des produits alimentaires

De plus, elle réalise des audits (bilans infrastructures, diagnostics hygiène, etc.), de conseil et de formation auprès des artisans, des restaurateurs, des industriels de l’alimentaire et de la G.M.S., le tout axé sur la sécurité des aliments. 

 

Et vous, vous faites quoi exactement comme boulot ?

Je conseille, je forme et j’audite dans le secteur alimentaire, de  l’hypermarché au boulanger en passant par la restauration traditionnelle et collective.

 

D’accord. Mais, je suis intriguée. Vous avez travaillé dans l’audiovisuel, le commerce et puis en cuisine traditionnelle et collective.  Pourquoi êtes-vous orientée vers l’hygiène alimentaire ?

J’ai, tout d’abord, travaillé dans la restauration pendant plusieurs années.

Là, j’ai pu voir l’évolution de la réglementation au niveau de l’hygiène alimentaire et j’ai compris l’importance de cette problématique.

J’ai cependant constaté que certains professionnels, pour répondre à ces exigences, pouvaient tendre vers une baisse de la qualité gustative des plats préparés. Or, respecter la sécurité des aliments sans que cela nuise à la préparation et à la qualité des plats servis est à la portée de tous.

C’est pour cela que j’ai choisi de poursuivre ma vie professionnelle dans le domaine de l’hygiène alimentaire.

 

C’est vrai qu’il y a trop d’entreprises qui subissent le poids de la réglementation par méconnaissance de son fonctionnement. Or la réglementation s’avère être une arme stratégique pour les entreprises qui savent l’utiliser.

Et donc,  vous conseillez les restaurateurs, n’est-ce pas ? Mais, qu’est-ce qui revient le plus souvent ?

Qu’est-ce que les restaurateurs demandent le plus souvent ?

Ils font souvent appel à nos services pour mettre en place tout ce que la réglementation impose et aussi pour remettre à jour les connaissances de leurs équipes au niveau des bonnes pratiques d’hygiène (pour la restauration traditionnelle en ce moment beaucoup de demandes pour les formations hygiène qui deviennent obligatoire à partir de octobre 2012 et en restauration collective des demandes de formation sur la nouvelle réglementation en matière de qualité nutritionnelle).

Ils pensent que la réglementation diminue la possibilité de créativité culinaire. Ils trouvent qu’il y a beaucoup d’écrits, de « paperasse », que ca prend du temps et ils n’en voient pas toujours l’utilité. Et, c’est là, une partie intéressante de mon travail : d’expliquer pourquoi il leur est demandé beaucoup plus de choses que par le passé, l’intérêt qu’ils peuvent y trouver.

 

Et, qu’est-ce que les restaurateurs ont le plus de mal à appliquer au sein de leur établissement ?

Les enregistrements écrits : relevés de température des chambres froides,  contrôles à réception, etc.

 

Qu’est-ce-que recherchent les restaurateurs auprès de vos services ?

Tout simplement, à se tenir au courant des nouveautés de la réglementation et de son application concrète sur le terrain.

 

Si vous souhaitez vous adresser aux restaurateurs, qu’est ce que vous souhaitez leur dire ?

Appelez le CVPA ! 

 

D’accord 😉

Pour conclure cette interview, je souhaiterai savoir quels sont vos projets d’avenir ?

Pour aujourd’hui, je souhaite continuer à travailler avec les restaurateurs,  ça me plaît.

Après dans l’avenir, un peu plus de soleil et cuisinier pour les autres, ca m’irait bien.

 

Une vie au soleil 😉

Merci beaucoup Sandra, de vous, est pliée à cette interview.

 

 

Petite bibliographie :

Sandra COLLOBERT

Consultante en sécurité des aliments.

Logo CVPA 2012

L’entreprise est à Saint-Malo, nous sommes une dizaine de consultants pour le pôle audit formation conseil répartie sur la France, moi je suis dans les Côte d’Armor et je travaille sur l’Ouest avec une grosse partie en Finistère et Côtes d’Armor.

Lorsque, je fais un audit ou une formation, il y a toujours un bon accueil avec les restaurateurs, il n’y a rien de répressif, et c’est ce qui me plait dans mon travail, ce contact avec les professionnels, j’ai été cuisinière donc je connais la réglementation mais je sais également ce qu’il se passe dans une cuisine.

 

 

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le gall josette
le gall josette
11 années

vraiment bien écrit et une donnée positive des préventions en hygiéne.
Un parcours atypique mais qui souligne une envie d avancer .

Clément
11 années

C’est indispensable effectivement. Il est tellement difficile pour un restaurateur aujourd’hui d’être au courant de toute la règlementation sur l’hygiène et de la mettre en pratique de manière durable !
On pourrait aussi essayer de réfléchir pour savoir si sur ce point comme bien d’autres, le trop n’est pas l’ennemi du bien…

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