Interview#21- Une aide préciseuse pour l’obtention de l’agrément européen

Hé ! Hé !!

Je suis super contente aujourd’hui, car j’ai interviewé une personne qui commente beaucoup le blog. D’ailleurs ses remarques ou conseils sont toujours d’une aide très précieuse et de forte valeur.

Vous allez le comprendre pourquoi dans l’interview 😉

Je vous présente Emmanuelle.

 

Responsable qualité travaillant sur l'hygiène auprès des restaurateurs et des industries pour l'agrément européen

(c) 2013 – Emmanuelle

Emmanuelle, pourriez-vous, vous présenter pour que nous puissions mieux vous connaître ?

Bonjour,

J’ai été responsable qualité pendant 7 ans et demi dans un groupe familial composé d’ :

  • une société grossiste en fruits et légumes,
  • une société de transformation de fruits et de légumes,
  • une société de fabrication de saumon fumé,
  • une société grossiste en divers produits alimentaires (sec, frais, BOF),
  • et enfin une société grossiste en produits de la mer.

Étant seule au service qualité, un consultant extérieur me donnait un coup de main sur plusieurs sociétés.

Quand ce consultant a pris sa retraite, j’ai repris sa clientèle, essentiellement composée desdites activités citées précédemment et de restaurants (collectifs et commerciaux), d’ateliers de découpe de viandes, de boucherie / traiteur, d’une conserverie de légumes, et j’en passe.

Je m’occupe par conséquent de suivre ces commerces. Il faut savoir que je me suis spécialisée dans les établissements soumis à l’agrément européen, d’où certaines remarques faites sur votre site (CCP, PrPO, analyse des dangers,…).

J’ai, d’ailleurs, beaucoup de contacts avec la DDPP service alimentation (ex DSV).

Je m’assure que mes clients soient en conformité avec la réglementation, je monte des dossiers d’agréments, j’aide les professionnels dans leurs relations avec les services officiels,…

 

Wow, voici une experte en agrément européen ! Génial.

Et, qu’est-ce que vous appréciez le plus quand vous allez au restaurant ?

Pour tout vous dire, visiter les cuisines des restaurants et contrôler leurs bonnes pratiques me plaisent.

Surtout quand j’explique au personnel le pourquoi du comment.

Et bien sûr y manger évidemment 😉

 

Voici une question que souvent mes lecteurs me posent, est-ce que vous constatez souvent des non-conformités par rapport à l’agencement des locaux (fabrication ou stockage) ? Et quelles sont-elles sans indiscrétion ?

Oui, il y a souvent des non-conformités relatives à l’agencement des locaux, mais bien souvent c’est parce que ces derniers ne sont pas adaptés à la profession et/ou existent depuis des années.

Je travaille, par exemple, pour des restaurants qui se trouvent dans des ports. Les locaux commerciaux étaient auparavant prévus pour y installer des revendeurs de pièces détachées de bateaux ou des maillots de bain !

Vous imaginez bien que la ventilation des cuisines n’est pas prévue ! Et ce n’est qu’un exemple : je ne vous parle pas des évacuations des eaux, des bacs à graisse,…

 

Je travaille aussi pour des restaurants qui se trouvent dans de très belles vieilles maisons de ville datant du moyen âge. A l’époque, les surfaces n’étaient pas lisses et facilement nettoyables !

De plus, le mètre carré est cher dans ma région (PACA), alors on privilégie la surface de la salle de restaurant par rapport à celle de la cuisine et des chambres froides de stockage.

Les restaurateurs et moi-même faisons au mieux avec ce que nous avons. Nous sommes à l’écoute de la DDPP et essayons de trouver des solutions ensemble.

En revanche, dans les établissements agréés, ce type de dysfonctionnement ne se présente (quasiment) pas car nous nous trouvons en face d’entreprises installées dans des zones industrielles. Et qui dit, non-conformités des locaux (entres autres), dit, pas d’agrément.

 

Qu’est-ce que vous leur conseillez dans ces cas-là ?

Outre être consultante, je suis leur « psychologue » et leur punchingball quand un inspecteur de la DDPP vient de les contrôler !

Les vieux de la vieille (qu’ils me pardonnent pour cette expression, pleine de gentillesse venant de ma part) ont connu une réglementation souple et ont du mal à intégrer le paquet hygiène alors j’y vais en douceur pour intégrer certaines modifications de fonctionnement, de flux ou de gestion de la marche en avant (souvent dans le temps dans leur cas, car dans l’espace c’est plus compliqué).

 

Pour terminer cette interview, quel est votre projet d’avenir ?

Développer mon activité, mais je ne sais pas encore vraiment vers quoi… Maîtrise des risques professionnels, peut-être… C’est en cours de réflexion. D’ailleurs, je suis preneuse pour toute bonne idée.

 

Merci Emmanuelle pour cette interview.

 

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