Interview#33-Mise en garde pour ceux qui veulent entreprendre loin de chez soi

Irma est hollandaise et a eu envie d’entreprendre en France ! Quelle drôle d’idée…voici donc son parcours.

Irma au sein de son atelier Rose

Irma (c) 2015 Irma S.

Qu’est-ce que vous faites dans la vie, Irma ?

Irma : Il y a 10 ans, j’ai émigré en France avec mon mari et nos 4 enfants. On a voulu de changer de vie !

En Hollande, j’étais fleuriste, et je travaillais avec des fleurs, des présentations florales, etc.

Je n’ai pas voulu exercer ce métier ici, car l’été en Bourgogne est assez chaud et les fleurs se fanent très vite, c’est du coup un métier assez risqué.

J’ai donc choisi la couture car ma mère et ma grand-mère étaient couturières. Et quand mes enfants étaient petits, j’ai toujours cousu leurs habits. Du coup, il y a 3 ans, j’ai commencé mon atelier de couture. Il faut savoir que j’adore coudre des jolies robes et tout ce que l’on peut trouver comme décoration dans une maison et qui se coud.

Séverine : Et donc, comment avez-vous débuté dans votre activité de couture ? Et pourquoi ?

Pour moi, c’était une évidence de travailler à la maison car avec 4 enfants, des chevaux et un gîte à tenir, ce n’est pas facile de travailler ailleurs.

Pour débuter dans mon activité, j’ai donné des cours de couture pour des adultes et enfants et j’ai ainsi développé mon sens de la créativité.

Je me rappelle d’une fille qui a commencé à coudre à l’âge de 10 ans. Et maintenant, pour financer son cheval, elle coud des vestes de concours pour d’autres cavalières.

Je me souviens aussi que pendant les cours pour adultes, j’ai rencontré une dame qui est devenue une véritable amie, et avec qui je travaille pour une revue de patchwork. On invente des modèles, on les créés et on écrit les explications de fabrication. Nos modèles sont alors publiés dans la revue.

C’est vrai que la couture est très différente du patchwork, mais j’aime cela aussi.

Vous savez, j’ai réalisé des commandes que jamais avant je n’aurai osé penser faire. J’ai d’ailleurs pu faire des costumes de danse pour de jeunes filles. Ces costumes ont été dessinés par elles-mêmes, mais c’est moi qui leur ai donné vie. J’ai aussi fait des tenues médiévales pour des chevaux et leurs chevaliers, etc.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour arriver là où vous en êtes aujourd’hui ? Et que diriez-vous aux membres du blog qui sont aujourd’hui découragés ?

Irma : Et bien, il m’a fallu 3 ans pour y arriver.

Je tiens mon atelier à la campagne dans un tout petit village. C’est véritablement grâce au bouche-à-oreille et à Facebook que ça fonctionne (Boutique Atelier Rose) ou directement sur Atelier-Roseviolette. Et cela est parfait pour moi.

J’expose ce que je fais à des amies et elles le partagent.

Pour encourager les membres du blog, j’ai envie de dire : « N’ayez pas peur d’avoir peur. »

Ce n’est pas facile de travailler à son compte. Il y a des hauts et des bas. Après un échec, on remonte la pente. Et s’il y a une porte qui se ferme….il faut chercher des solutions pour avancer. Et il y a toujours une autre porte qui s’ouvre là où on ne s’y attend pas.

C’est vrai, qu’on ne peut pas compter nos heures, souvent on travaille aussi le soir. Mais….on est libre et on fait ce qu’on aime 😉

Séverine : Je vous rejoins sur ce dernier point Irma. Je souhaitais savoir, quels sont les éléments-clés que vous cherchez en priorité quand vous vendez à vos clients ?

Pour moi, le plus important c’est d’avoir un client satisfait du résultat par rapport à ce qu’il a commandé.

Chaque chose que je fais c’est du sur-mesure, en suivant les idées de mes clients. Rien n’est fixé à l’avance dans mon travail. Je suis donc obligée d’être très flexible dans mes pensées pour obtenir le meilleur résultat pour mes clients.

Un autre élément-clé c’est aussi le contact avec les clients. Il y en a qui ont besoin qu’on les écoute car ils ont beaucoup de solitude dans leur vie. Je suis là aussi pour cela. D’ailleurs, j’ai décidé de développer une activité annexe à la première. Je souhaite proposer à mes clients (ou pas) des thés et pâtisseries pris dehors (voyez ci-dessous).

Le salon de thé d'Irma

Le salon de thé d’Irma

Ah, c’est pour cela que vous avez suivi la eformation « Hygiène Alimentaire ». Dites nous en un peu plus sur cette seconde activité ? Et ensuite, pourquoi avoir choisi cette formation à distance et qu’en avez-vous pensé ?

Irma : L’idée de ma deuxième activité est née l’année dernière.

Mon atelier de confection était devenu trop petit pour continuer à coudre et à vendre. J’ai donc eu l’idée d’installer une boutique dans le jardin. Et pour attirer plus de clientèle, j’ai pensé à vendre du thé, du café, de la limonade, des glaces et quelques pâtisseries.

Je me suis donc renseignée sur internet pour faire une formation hygiène et sécurité et j’ai vu cette formation par internet.

J’ai sélectionné cette eformation, car on ne perd pas notre temps pour faire la route. En effet, j’habite entre Dijon et Lyon et pour réaliser cette formation j’aurai dû perdre 2 heures par jour. Chose impossible à envisager. De plus, j’ai pu bien travailler à mon rythme. Cette formation m’a donné de nombreuses et de très riches informations.

J’ai trouve aussi le contact avec la formatrice formidable ! Des encouragements et toujours à l’écoute ! J’ai été très satisfaite !

Séverine : Merci à vous Irma, revenons donc à la cuisine.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus quand vous allez au restaurant ?

Ce que j’apprécie le plus quand je vais au restaurant, c’est de goûter autre chose de ce qu’on cuisine souvent à la maison. (Et maintenant, après cette formation, je vais l’apprécier encore plus, parce que dorénavant j’ai un regard tout neuf sur leur « cuisine ».)

Et oui, c’est le revers de la médaille, si on peut dire…on devient attentif à des points qu’avant jamais on aurait pris la peine de regarder.

Pour finir cette interview, avez-vous un message à faire passer ?

Irma : Le message que j’ai envie de faire passer est le suivant :

« Si vous avez envie de vous lancer… faites-le sinon vous risquez de le regretter plus tard ! »

Au moins, vous aurez essayé.

Auto-entrepreneur, c’est une bonne solution. On peut se lancer doucement. Il faut juste du courage, une bonne dose de patience et une bonne formation voila….

Je vous souhaite à tous beaucoup de succès dans votre métier. Et si vous êtes aux alentours d’Etrigny dans le 71, soyez les bienvenus dans ma boutique.

A très bientôt ?

Voilà un coin qui vaut le coup de visiter…

Merci à vous Irma… bonne continuation à vous et surtout n’hésitez pas à me contacter de nouveau si besoin est;-)

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